L’équitable et l’éthique, on en entend beaucoup parler ces dernières années : cela concerne les produits manufacturés notamment dans le domaine de l’agriculture. Mais pas seulement… on trouve aussi des bijoux éthiques, produits et distribués selon les principes du commerce équitable. Il existe même de la haute couture éthique ! Tout de suite, un petit rappel des grands principes et quelques exemples de bijoux éthiques.
L’éthique étiquetée
Le concept de commerce équitable s’est très lentement généralisé depuis les années 70, agissant dans le sens de préoccupations éthiques et sociales. Le principe en est la juste rémunération des travailleurs, producteurs et artisans, essentiellement dans les domaines de l’alimentation et de la confection artisanale (textile, instruments de musique etc.) et ce dans l’objectif de parvenir à une plus grande équité dans le commerce mondial. Labellisé ou non, le commerce équitable se reporte à une charte qui veut assurer le travail des petits producteurs dans des conditions saines, et encourage les méthodes de production responsables dans une optique de respect de l’environnement.
Présentation des bijoux
Kenya, Tibet, Mexique, Inde, … Les bijoux éthiques sont fabriqués aux quatre coins du monde, c’est le principe. Il s’agit de bijoux uniques confectionnés dans toutes les matières naturelles : bois, perles, corne, cuir, pierres etc. Evidemment de style ethnique, certains bijoux proviennent d’une région du monde en particulier ou sont le propre, à l’origine, de groupes ethniques distincts. Ils sont porteurs de croyances culturelles et parfois religieuses, qui leur donnent un sens supplémentaire au-delà de leurs qualités esthétiques. Par exemple, le bracelet de perles Shamballah bouddhiste, ou le bracelet en poil d’éléphant venu d’Afrique, sont des porte-bonheurs et des grigris censés apporter force, courage, sagesse, équilibre…
Les bijoux en céramique Kazuri, fabriqués artisanalement dans les ateliers fondés en 1975 par la missionnaire Lady Susan Wood, une des grandes pionnières du développement éthique et durable, font aujourd’hui l’objet des soins de trois cent salariés qui gagnent leur vie grâce à cette activité. Ces bijoux confectionnés dans la région de Nairobi, au Kenya, connaissent une vague de succès dans le monde occidental, pour leur confection artisanale unique en perles de céramique et argile cuite et, pour certains acquéreurs, de par leur dimension éthique et responsable.
Bouddha attitude
L’artisanat traditionnel tibétain et bouddhiste présente des bijoux à l’effigie de Bouddha ou du dieu éléphant Ganesh, et autre motifs d’origine rituelle comme les mandalas, très en vogue avec le succès que connait la mode ethnique notamment dans les milieux bohèmes et baba cool européens. Depuis les années 70, les objets d’art d’inspiration orientale et bouddhiste ne laissent pas d’ornementer nos intérieurs, nos tours de cou et lobes d’oreilles. Parmi les bijoux « phare » le chapelet bouddhiste, ou mâlâ, et le shamballah, bracelet de cordelette et de perles (traditionnellement en bois) se partagent la vedette auprès des people, jeunes hype, mais aussi des plus vieux. En bref, un bracelet issu d’une tradition ancestrale désormais victime de fashionista, au grand dam de certains puristes…
Le credo éthique se perd-t-il pour autant ? Là réside bien le paradoxe d’une mode, puisque l’objet a tendance à être déchu de son sens originel au bénéfice de sa seule valeur esthétique… Les véritables revendeurs de bijoux équitables s’attachent doublement à en respecter les principes fondateurs.
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